UK Flag French Flag

ALERTE GROS TEMPS! Les leaders de la Golden Globe Race face à la tempête

Abhilash Tomy (43) / India / Rustler 36 - " BAYANAT ". Credit: Abhilash Tomy/ GGR2022

Photo ci-dessus : #GGR2022 Abhilash Tomy (IND) se prépare à la tempête. Crédit : Abhilash Tomy / GGR2022

  • Une grosse dépression s’abat en ce moment même sur Abhilash et Kirsten à 1100 miles du Horn.
  • Avec 20.000 miles et 156 jours au compteur, les bateaux et les marins souffrent.
  • Simon Curwen (UK) HOWDENS en approche du Chili, pèse ses options pour une réparation rapide 
  • Guy Waites (UK) à l’heure des choix se dirige vers Hobart après la perte de son radeau.
  • GGR se joint à RUBICON 3 pour promouvoir l’art de la navigation astro.
Une grosse dépression s’abat en ce moment même sur Abhilash et Kirsten à 1100 miles du Horn.

Avec 20.000 miles, cinq mois en mer et 70% de leur sillage derrière eux, les voiliers de tête commencent à montrer des signes de fatigue.

Ils nécessitent un entretien constant, au moment même où ils entreprennent la partie la plus délicate du parcours. Ils ont 1800 milles à parcourir entre la fin de la zone d’exclusion et le Cap Horn. La fenêtre qui s’était ouverte la semaine dernière permettant à Simon Curwen d’atteindre le Cap Horn avant le 8 février est maintenant fermée et une succession de systèmes dépressionnaires entre dans la zone, affectant tous les participants de la GGR. Avec la fin de l’été, le nombre de dépressions traversant la zone va certainement augmenter.

En fait, personne dans le trio de tête n’est arrivé indemne après 20.000 miles. Simon Curwen (GBR) a une liste de 13 réparations à bord de Clara à faire au Chili, en plus du remplacement de la pièce cassée de son Hydrovane et de la réparation de sa capote déchirée. Abhilash Tomy (IND) a passé 22 heures d’affilée à réparer Bayanat après le passage d’un front violent le 26 janvier allant de voiles déchirées, rail d’écoute de grand’ voile, gréement et régulateur d’allure. La première de la GGR, Kirsten Neuschäfer (ZAF), a cassé un tangon de spi à la moitié et perdu la pièce à l’eau.

Les deux voiles d’avant de Kirsten Neuschäfer (ZAF) . Crédit : GGR2022 / DD&JJ

Elle ne peut plus utiliser les voiles jumelles à l’avant qui lui donnaient autant de vitesse facilement et simplement. Elle explique qu’après la casse d’un tangon lors de son voyage entre Prince Edward Island et l’Afrique du Sud, elle l’avait remplacé par un plus costaud. C’est le deuxième qui a maintenant cédé, simplement usé par l’utilisation constante de ses voiles jumelles à l’avant. Elle navigue maintenant avec des ailes coupées ce qui affectera ses performances futures au portant. Elle attendait des vents légers pour remplacer son immense double voile d’avant par un génois traditionnel, mais a finalement réussi dans un vent moyen avant l’arrivée du gros temps aujourd’hui.

En ce moment, le problème qui me stresse est que mon gréement est très sollicité et je ne peux pas me le permettre, mais sans les grandes voiles d’avant jumelles, je n’avance pas. C’était une véritable lutte de changer les voiles d’avant dans des conditions plus difficiles que je ne l’aurais souhaité, mais c’est maintenant fait et je peux me concentrer sur mes tactiques de gros temps.

Kirsten Neuschäfer

Cela se produit alors que la plus grosse dépression rencontrée par la flotte jusqu’à présent croise leur route vers le Cap Horn. Impossible d’échapper à cette bête de la taille du Brésil qui semble sauter hors de la zone d’exclusion pour s’abattre sur eux, avant de se diriger vers la côte Chilienne. Suivant les alertes météo et suggestions de routage GGR, Abhilash et Kirsten ont navigué vers le NE en s’éloignant du Cap Horn pendant deux jours, montant jusqu’à 45° de latitude sud, se positionnant ainsi dans le quadrant le plus sûr.

Ils ont tous deux exprimé leur inquiétude quant au travail et à l’usure de leurs voiliers respectifs alors qu’il reste encore 10 000 milles à parcourir. Kirsten observe attentivement son gréement, qui semble travailler beaucoup, et a préparé traînards et chaînes pour stabiliser et ralentir le bateau. Cette tactique Nord devrait leur permettre de passer moins de temps dans des conditions extrêmes et de naviguer sur des mers plus maniables, mais 36 heures dans des vents dépassant les 60 nœuds en rafales et des mers de 11 mètres sont garanties. Seul Simon qui est en avance sur sa route à 43°S 77°W ne sera pas exposé. 

Le départ de la GGR deux mois plus tard qu’en 2018 a produit une météo remarquablement meilleure, mais on ne peut pas se cacher quand on passe le Cap Horn. C’est une grande dépression. Nous routons Abhilash et Kirsten pour minimiser l’impact, mais ça souffle. Nous envoyons des prévisions toutes les 12 heures avec la direction du vent, la force, les rafales, la hauteur de la mer, la direction de la houle et la pression barométrique. Voici Abhilash pour aujourd’hui. 7F 1200Z N39 G55 S5.7NW B982 1800Z W37 G55 S5.7SW B984 2400Z W39 G55 S8SW B988 8F 0600 W35 G49 S8.1SW B992 1200Z W28 G43 S7.7SW B996 1800Z W24 G35 S7.1SW B999 Bonne chance!

Don McIntyre, Fondateur de la GGR

L’arrière de la flotte n’a pas non plus été épargné, Jeremy Bagshaw (ZAF) ayant rencontré le plus grand nombre de dépression de la flotte à ce jour. Guy Waites (GBR), qui a rencontré le temps le plus difficile jusqu’à aujourd’hui, a perdu sa survie la semaine dernière lorsque son bateau a été couché par une vague dans des vents de plus de 60 nœuds et une mer de 10 mètres.

Il a couru en fuite à sec de toile avec des traînards de 140 mètres et de lourdes chaînes dans une dépression très creuse durant des jours. Alors qu’il était attaché dans sa couchette, il a senti une vague plus grande que les autres, le bateau se coucher, mât dans l’eau, et radeau avait disparu !

J’étais attaché à ma bannette et ne pensais qu’au mât, qui heureusement était OK. Le matin, le radeau de sauvetage avait disparu. Le berceau en acier inox était tordu et la sangle avait cassé, tout était parti. Si je continue maintenant sans survie, je pense pas que ma famille sera durablement fâchée avec moi!.

Guy Waites à la vacation en Anglais/Français.

Le radeau de sauvetage de Guy Waites sur la poupe ” SAGARMATHA “. Crédit : Guy Waites / GGR2022

Sagarmatha a dû s’arrêter à Cape Town pour se défaire des berniques colonisant sa coque et Guy est passé en classe Chichester. Il fait maintenant route vers Hobart. Il évaluera les options à son arrivée, mais il estime que peut-être trop d’événements se liguent contre son projet de continuer. Nous sommes maintenant début février, assez tard dans la saison pour un passage du Cap Horn. Quelle que soit sa décision, une fois arrivé à Hobart, il ne naviguera plus au sein de la GGR, ayant raté la porte qui a fermé le 31 janvier.

Le temps est compté pour tous!

Guy n’est pas le seul à être en retard dans son voyage jusqu’au Horn. Ian Herbert Jones (GBR), qui a passé la porte de Hobart le 18 janvier vient à peine de dépasser les îles Bounty, et n’est pas encore arrivé au nord de la zone d’exclusion. Il a 3 000 milles de retard sur Abhilash. Le Sud-Africain Jeremy Bagshaw (ZAF), en classe Chichester, a poussé Olleanna, creusant un écart de 400 milles avec Ian, mais tous deux ont eu du mal à progresser après la Nouvelle-Zélande et ont maintenant une arrivée estimée au Cap Horn pour la seconde quinzaine de mars. Cela fait courir un risque plus important de tempêtes plus fortes et plus fréquentes.

Seul l’outsider Michael Guggenberger (AUT) tient le rythme imposé par les leaders, mais il est confronté à des problèmes d’eau et à une frustration grandissante le long de la zone d’exclusion. Il a fait une incursion d’une heure et demie dans la zone le weekend dernier ce qui lui a valu une pénalité de 4,5 heures à purger dans l’Atlantique sur la route des Sables d’Olonne. La tempête actuelle est passée à quelques centaines de milles devant lui.

Michael Guggenberger (AUT) a fait une incursion d’une heure et demie dans la zone le weekend dernier ce qui lui a valu une pénalité de 4,5 heures. Crédit : Aïda Valceanu/ GGR2022
“J’avance plutôt bien, en travaillant sur le bateau en même temps.” Simon Curwen (GBR). Crédit: DD&JJ / GGR2022

Pour Simon Curwen (GBR), leader de la classe Chichester, le temps est également compté. Il aimerait rejoindre ses anciens dauphins au Cap Horn et arriver devant eux aux Sables d’Olonn ! En l’absence de carte détaillée de la zone côtière autour de Puerto Mount, la GGR l’aide à obtenir des informations de navigation et à coordonner son arrivée pour effectuer ses réparations. Il est autorisé à utiliser son GPS de secours pour garantir un atterrissage le plus sûr et le plus facile possible après 158 jours de mer.

J’avance plutôt bien, en travaillant sur le bateau en même temps. J’ai déjà réparé mon moteur en vue de l’atterrissage, mais je passe énormément de temps à la barre. Vous commencez vraiment à apprécier votre régulateur d’allure lorsqu’il ne fonctionne plus… Peut-être que je n’aurais pas dû l’affubler de noms d’oiseaux !

Simon Curwen/Howdens

Plutôt que de parcourir 60 milles jusqu’à Puerto Montt et retour, 120 milles dans des eaux à forte marée avec des courants pouvant atteindre 9 nœuds et de fortes rafales, le marin britannique envisage maintenant de se faire envoyer les pièces de rechange de l’Hydrovane et d’effectuer les réparations à l’ancre, à l’abri de la baie de la baie d’Ancud! Il bénéficie sur place du soutien de son équipe envoyée par son partenaire Howdens, de marins chiliens fans de la GGR, et des agences gouvernementales chiliennes qui ont été informées de son arrivée. Simon partage ses dernières nouvelle à la vacation de lundi

La GGR suscite un grand intérêt pour la navigation astronomique !

Le plaisir de calculer votre position à partir des étoiles en utilisant un sextant et une montre est bien expliqué par tous les skippers de la GGR. C’est l’un des points forts de la participation à cette course. La plupart d’entre eux n’en auraient jamais fait l’expérience sans la GGR. C’est un art et une science combinés qui donnent le sentiment de ne faire qu’un avec les cieux et la terre. Ce n’est pas aussi complexe qu’on le pense et tout le monde peut le faire.

La GGR suscite un grand intérêt pour la navigation astronomique ! Crédit : rubicon3adventure.com

GGR s’est associé à RUBICON 3 pour offrir une opportunité unique de traverser l’océan Atlantique à la voile en utilisant uniquement la navigation astronomique – avec une formation complète.

Susie Goodall, participante de la GGR 2018, a déjà été skipper et instructrice de sur Rubicon 3. Cette traversée transatlantique GGR en navigation astronomique, d’Antigua dans les Caraïbes à Portsmouth en Angleterre, aura lieu du 26 mars au 30 avril 2023. Elle est ouverte à toute personne ayant une expérience de base de la navigation. AUCUNE expérience de la navigation astro n’est requise.

Vous recevrez des instructions avant le départ, puis naviguerez jusqu’au Royaume-Uni. La traversée se fait sur un Clipper 60 avec le skipper Patrick Van Der Zijden, deux fois skipper de la Clipper autour du monde. Tous les détails ici.

Les places sont limitées. Si vous souhaitez réserver une couchette GGR pour participer, contactez directement Rubicon 3 et dites-leur que vous faites partie de la famille GGR au +44(0)20 3086 7245 ou info@rubicon3adventure.com.

avatar

Title Partner

Major Partners

Premium Partners

Technical Partners

Les Sables-d'Olonne Host Port Partners

Associations