21 marins de 14 pays se sont inscrits à la GGR 2026 et Kirsten Neuschäfer a été élue “navigatrice de l’année”
La troisième édition de la Golden Globe Race (GGR), une aventure à l’ancienne, en solitaire et sans escale sur de petits voiliers à quille longue, a vu 17 marins s’élancer des Sables d’Olonne le 4 septembre 2022. Huit mois plus tard, seuls trois d’entre eux ont fini la course. Première arrivée, la Sud-Africaine Kirsten Neuschäfer, a battu tous les records. Elle franchit la ligne d’arrivée dans un éclat de gloire, avec un simple sourire, sans prétention, et d’humbles mots de gratitude pour ceux qui l’ont soutenue. Son histoire et celle des autres marins qui n’étaient pas là ont captivé des millions de personnes à travers le monde dès le premier jour. Chaque marin a relevé seul son propre défi et s’est souvent demandé pourquoi il était là, jusqu’à la fin. L’émotion était à son comble, mois après mois, et le public de GGR s’est agrandi de jour en jour.
La publication de l’analyse médiatique du GGR 2022 de Meltwater et la valeur équivalente de la publicité et des relations publiques de 213 millions d’euros reflètent ce qui suit :
- 240 000 personnes ont visité le village GGR des Sables d’Olonne au cours des deux semaines précédant le départ.
- Le site web a reçu 4,4 millions de visites uniques et 19 millions de pages uniques ont été ouvertes.
- La portée de Facebook a été de 3,3 millions et celle de YouTube de 3,2 millions de vues.
- Twitter a enregistré 5,2 millions d’impressions et Instagram 1 million.
- 65 000 personnes ont téléchargé l’application de suivi Yellowbrick, ce qui représente plus de 15 millions de visites si l’on ne consulte l’application qu’une fois par jour et si la plupart des utilisateurs la consultent plusieurs fois par jour.
Le fondateur du Golden Globe, Don McIntyre, n’a pas été surpris :
Nous avons tous senti que la GGR 2022 était plus grande et meilleure que celle de 2018, avec une véritable ambiance positive. Le fort soutien des Sables d’Olonne a eu un impact important et c’est comme si la GGR avait soudainement grandi. Nous avons vu un grand nombre de personnes ne pratiquant pas la voile captivées par la couverture quotidienne et tout le monde a réalisé qu’il ne s’agissait pas seulement d’une course de bateaux ! Prendre le départ a été difficile et Covid n’a pas aidé, mais arriver à l’arrivée était tout ce qu’il y avait de plus important et les histoires le reflétaient. Des cœurs et des esprits ont été brisés, mais des héros sont nés ! La GGR 2026 sera épique !
Don McIntyre – GGR fondateur
Pour couronner le tout, Kirsten vient d’être élue meilleure navigatrice World Sailing Rolex de l’année ! Il s’agit là d’une distinction exceptionnelle et d’une reconnaissance bien méritée pour une navigatrice vraiment extraordinaire. Tout dans sa course de 236 jours autour du monde, sans assistance et sans technologie, est digne d’un WOW ! La GGR est une course longue, éreintante et âprement disputée qui ne ressemble à aucune autre discipline sportive. Seuls les meilleurs des meilleurs, ceux qui se connaissent et savent pourquoi ils sont là, peuvent espérer terminer le parcours de 30 000 miles.
La victoire de Kirsten signifie la première fois qu’une femme remporte une course en solitaire ou en équipage autour du monde par l’océan Austral, en passant par les trois grands caps, y compris le cap Horn. La GGR est une véritable et honnête aventure humaine. Il ne s’agit pas d’argent et de vitesse, mais plutôt de ralentir et de prendre soin des choses dans l’adversité. C’est un jeu d’esprit avec des raisons faciles de se retirer. Les huit mois d’isolement total avec pour seul contact une radio sont pour le moins déprimants. Pourtant, l’attrait pour certains marins est irrésistible.
Déjà 21 marins de 14 pays ont suivi leurs émotions les plus fortes et parfois leurs plus grandes craintes, en s’engageant dans cette ultime expression de qui ils sont, et en rejoignant la GGR 2026. Ils viennent de tous horizons, de tous les âges et de tous les niveaux de compétence. Ils sont tous conscients des risques et ils sont tous occupés à planifier et à préparer ce qui deviendra le moment décisif de leur vie. Voilà ce qu’est la Golden Globe Race. De nombreux autres marins envisagent de s’inscrire et, avec un maximum de 26 participants et quatre “invitations spéciales” autorisées, on s’attend à ce que la flotte soit complète.
Deux marins, l’Irlandais Pat Lawless et le Canadien Edward Walentynowicz qui se sont retirés de l’édition 2022, reviendront en 2026 avec une mission inachevée. La seule femme actuellement inscrite est la navigatrice américaine Olivia O Wyatt, réalisatrice primée, productrice de télévision et capitaine certifiée USCG 50-Ton Master. Elle navigue actuellement en solitaire autour du monde à bord de Juniper, son sloop de 34 pieds gréé en cotre, qu’elle utilisera dans la GGR. Elle pense que son bateau est hanté par le fantôme d’un homme mort. Lorsqu’on lui demande pourquoi elle participe à la GGR, sa réponse est la suivante :
C’est peut-être parce que cette course me semble vraiment romantique. Ou parce que la navigation en solitaire est ce qu’il y a de plus rêvé. Ou parce que j’aime me pousser dans les profondeurs de mon âme jusqu’à ce que je sois obligée de couler ou de nager. Parce que j’ai besoin d’un nouveau défi. Parce que je ne pense qu’à cette course depuis que j’ai eu l’idée de la faire, c’est comme si j’étais possédée.
Olivia Wyatt (USA)
Lutz Kohne, assistant du directeur de course pour la GGR 2022, a décidé qu’il était temps de changer de camp et s’est inscrit à la GGR 2026 avec son Rustler 36 qu’il a récupéré aux États-Unis cet été et qu’il a ramené en solitaire en France. Sa passion pour la GGR vient du fait qu’il l’a vue de l’intérieur et qu’il a vécu au jour le jour avec les participants tout autour du monde. Aujourd’hui, les adeptes de la GGR comptent les jours et il n’en reste que 1024 avant que ce voyage éprouvant autour du monde ne reprenne.