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Jour 193: Jeremy Bagshaw Cap Hornier, suspense en tête de flotte avec l’effet accordéon!

Jeremy Bagshaw: Golden Globe Race 2022
  • Jeremy Bagshaw passe le Cap Horn entre deux dépressions
  • Abhilash Tomy rattrape Kirsten Neuschäfer, qui pense être derrière lui
  • Simon Curwen en classe Chichester, à 1000 milles par semaine pourrait être premier sur la ligne
  • Ian Herbert-Jones à 600 milles du Cap Horn dans des conditions clémentes, mais jusqu’à quand?
  • La GGR virtuelle a un vainqueur, Don actuellement 22ème !

Jeremy Bagshaw (ZAF) a eu sa part de problèmes, notamment les berniques qui l’ont obligé à mouiller en Afrique du Sud, puis à faire escale en Australie, est un modèle de détermination dans la poursuite de son tour du monde.

Il a plus dans le gros temps durant cette GGR que n’importe qui dans la flotte, et a passé trois jours dans des conditions très dures en direction du Cap Horn, naviguant la plupart du temps à sec de toile. Le flegmatique Sud-Africain était très ému lors de son passage du Cap Horn après 191 jours devenant le 5ème marin de la flotte GGR 2022 à doubler le cap légendaire, laissant Ian seul dans le Pacifique. Écoutez son dernier appel ici.

J’ai eu du gros temps pendant la descente, j’ai perdu ma bouée de sauvetage automatique, une vague a brisé ma capote de cockpit, mon antenne externe de téléphone satellite et la pale en bois de mon régulateur. Malheureusement, il y avait des grains, de la pluie et des nuages à la corne et je n’ai donc pas pu voir grand-chose au Horn. Le temps s’est levé pendant 10 minutes et j’ai pu apercevoir les lumières des phares. Plus tôt dans la journée, j’ai pu voir l’île Hermite pendant une heure.Maintenant j’attend surtout de revenir au 34ème parallèle, ma latitude préférée, celle de Cap Town et de Punta del Este.

Jeremy Bagshaw, Olleanna

Avec Jeremy Bagshaw et Kirsten Neuschäfer dans l’Atlantique, ce sont 100% des participants sud-africains à la GGR qui ont désormais franchi le Horn. La grande nation australe de la voile, habituée aux conditions musclées dans les mers du Sud, compte deux nouveaux cap-horniers sur la liste de l’ IACH, rejoignant Bertie Reed dans la liste des sauveteurs des mers du sud! Comme Kirsten lors de cette GGR, le célèbre navigateur avait récupéré un autre marin sud-africain lors du BOC Challenge 1990-91, dont le voilier avait touché un growler aux alentours du Cap Horn.

100% de réussite au passage du Cap Horn pour l’Afrique du Sud!
Photo: Jeremy Bagshaw – Golden Globe Race 2022

Ian Herbert-Jones (GBR), quatrième classé et dernier marin dans le Pacifique, se trouve actuellement à 550 milles du Cap Horn. Inquiet de son arrivée tardive au Cap dans la saison, lui et Puffin bénéficient de conditions étonnamment clémentes après s’être extirpés de la redoutable zone d’exclusion. 

Il y a malgré tout eu un peu de casse, avec deux avaries, heureusement réparées, sur le régulateur d’allure dans des conditions plus musclées, et une déchirure sur la chute de la grand-voile entre le second et le troisième ris, comme il l’a expliqué lors de sa vacation. Ian passera le week-end dans des conditions correctes, mais la dernière ligne droite vers le Horn, les 21 et 22 sera très ventée!

J’ai fait quelques réparations sur l’Hydrovane après un premier coup de vent, et subi une déchirure dans la grand-voile que j’ai décidé de réparer après avoir passé le Cap Horn. Il fait très froid et il y a beaucoup de vent, ça me permet de naviguer au troisième ris et sous trinquette, en réduisant jusqu’à sec de toile quand le vent monte. C’est comme l’hiver Anglais ici : il ne vous tuera pas, mais ce n’est pas agréable !

Ian Herbert-Jones, Puffin

Un Atlantique compliqué et une semaine incertaine en tête de flotte

L’expérience de la flotte en Atlantique est très différente de celle de Ian, le soleil brûlant et les zones étendues de pétole donnent du fil à retordre aux skippers dans les latitudes des chevaux. Simon Curwen (GBR), dans la classe Chichester, a été le plus chanceux jusqu’à présent, profitant de conditions idylliques au portant toute la semaine. Il a beaucoup réduit l’écart Abhilash, mais il n’est plus en course, juste en croisière.

Avec Kirsten à l’arrêt plusieurs jours durant, Abhilash a considérablement réduit l’écart, et Simon est venu jouer les trouble-fête!

Les voilier de course modernes connaissent leur position exacte plusieurs fois par jour, ils téléchargent des fichiers GRIB pour le routage et obtiennent leur position dans la flotte au moins une fois par jour. Ce n’est pas le cas des marins de la GGR. Kirsten Neuschäfer (ZAF), qui mène la flotte depuis janvier, pense toujours qu’elle est à la poursuite de Bayanat alors qu’elle se trouve en fait à plus de 300 milles devant lui.

Ayant découvert un problème avec son bout-dehors sur lequel est gréé le génois de Minnehaha est gréé, Kirsten a navigué de manière plus conservatrice tout en essayant de rattraper un leader imaginaire. Alors que sa route à l’Est lui donnait un avantage évident la semaine dernière, elle s’est cette semaine heurtée à un mur sans vent, à la latitude des chevaux.

Travaillant dur pour tirer 40 à 60 milles par jour de son Minnehaha, Kirsten, qui a choisi sa route en se basant sur des données séculaires, pense maintenant qu’elle a pris la mauvaise décision et ignore qu’elle a encore quelques centaines de milles d’avance sur Abhilash Tomy (IND) qui en a maintenant fini avec la reconstruction de son Rustler et profite enfin des superbes conditions de navigation tout en récupérant de l’eau!

A happy Abhilash! Image: GGR

Après les mers du Sud, c’est une navigation très agréable. Il fait chaud, sec, j’ai du vent, beaucoup d’eau, je dors beaucoup, tout va bien sur Bayanat! J’ai encore quelques problèmes électriques et avec mes nouveaux foils, mais globalement ça va !

Abhilash Tomy, Bayanat

Après un moral plutôt bas pour Kirsten lors de la vacation de mercredi, le vent est finalement revenu par l’Est en fin de semaine. Minnehaha a retrouvé ses vitesses plus habituelles de 6 à 8 nœuds prenant le large sur toute la flotte, tandis qu’ Abhilash et Bayanat, qui ont ralenti considérablement, et doivent à leur tour franchir le mur!

Simon Curwen (GBR) en classe Chichester sur Clara a eu sa meilleure semaine de navigation depuis longtemps, surfant dans des vents de sud-est amenés par l’anticyclone au sud de sa position. Alternant grand-voile haute/spi maxi avec GV arisée/génois quand les conditions sont plus dures, Clara/ Howdens, a parcouru entre 140 et 155 milles par jour. Le Biscay rouge est le seul bateau à avoir dépassé les 1000 milles cette semaine, s’approchant à 500 milles de Kirsten sans bouder son plaisir de naviguer comme l’a partagé Simon lors de sa vacation hebdomadaire (Français à 03:40).

Dans le même système météo que les deux leaders, à 4000 milles de l’arrivée, avec le redoutable Pot au Noir à traverser, Simon pourrait bien jouer les trouble fête et disputer les honneurs de la ligne à Kirsten et Abhilash aux Sables d’Olonne. Mais avant, lui aussi doit à son tour franchir devant lui le mur qui avait arrêté Minnehaha!

L’immobilisme est en marche et rien ne l’arrêtera

La semaine a été très (très) calme pour Michael Guggenberger (AUT). En troisième position, l’Autrichien semblait pendant un moment pouvoir jouer avec les leaders, mais son retard sur Simon s’est creusé après sa rencontre avec un anticyclone qui ne l’a plus jamais laché.

Après plusieurs jours immobile dans la pétole, Nuri est à nouveau en mouvement ! Photo: Nora Havel / GGR

Cpt Gugg a maintenant une semaine de retard sur Simon, et a essayé de traverser le centre de l’anticyclone pour chercher des vents portants à l’est de celui-ci, en vain… Après des jours de calme, il a fait tous les travaux sur sa liste de réparation, mais philosophe, il apprécie finalement les conditions de navigation au soleil après plusieurs mois dans les mers du sud. 

Hélas, les prévisions s’annoncent sans pitié pour Nuri: l’anticyclone s’étendra vers le nord ce weekend, ce qui signifie plus de pétole dans les jours à venir. La route du retour se fait longue dans les latitudes aux chevaux à se faire rotir à petit feu dans le cockpit sous un soleil brûlant avant d’attaquer le pot au noir.

La GGR Virtuelle à son vainqueur !

Le groupe de tête de la GGR Virtual Race s’approche des Sables d’Olonne dans le Golfe de Gascogne.

Avec 630 participants, la course virtuelle GGR 2022 organisée par Real Sail et McIntyre Adventure a été un véritable succès ! Comme pour la course réelle, le taux d’attrition a été élevé avec 122 participants en course jusqu’à l’arrivée. Alors que Don s’en sort bien en 22ème position, c’est le joueur BooBill de l’équipe canadienne qui a passé la ligne en premier le 13 mars à 07:02:19 heure UTC, bouclant le parcours en 189 jours. Félicitations BooBill, venez chercher votre trophée GGR (le même que les skipper) aux Sables d’Olonne lors de la cérémonie officielle de remise des prix !

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