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La Golden Globe Race en route pour les Sables d’Olonne et Simon Curwen s’échappe à nouveau !

#GGR2022 Michael Guggenberger (Austria) - Biscay 36 "NURI" - finally sailing away from Hobart Gate this morning after 9am, 5th Jan 2023 to continue his solo around the world non assisted journey, on his way back to @lessables Picture Credit: GGR2022 / JJ
  • Michael Guggenberger, alias Capitaine Gugg sur “NURI” 4ème à la porte de Hobart.
  • Simon s’échappe avec 900 miles d’avance, alors qu’Abhilash et Kirsten se débattent dans la pétole, Abhilash prend la 2ème place
  • Kirsten reçoit la “Seamanship medal” du Cruising Club of America pour le sauvetage de Tapio en novembre
  • Pénuries d’eau pour Abhilash, Michael, et Jeremy dans une situation critique. Va-t-il prendre de l’eau à Hobart et continuer en classe Chichester?
  • Les Tradewind 35 accélèrent! Guy et Ian étaient les plus rapides la semaine dernière et refont leur retard
  • La porte photo de Punta del Este est annulée

Simon Curwen (GBR) sur HOWDENS est toujours en tête dans la traversée du Pacifique Sud, à quatre semaines du Cap Horn vers les Sables d’Olonne, après 129 jours de mer. Seuls Ian Herbert Jones et Guy Waites n’ont pas encore franchi le cap de la moitié du parcours. A l’exception d’Elliott, qui navigue prudemment vers Fremantle pour des réparations, tous les voiliers naviguent sans gros problème mécanique. La carte “pas de vent” du jeu GGR a frappé durement Kirsten qui voit Simon s’éloigner et certains sont sérieusement à court d’eau, ce qui pourrait changer la donne ! Tous retiennent leur souffle, les dépressions extrêmes étant très actives dans la zone d’exclusion!

Il y a 129 jours Les Sables d’Olonne, Simon Curwen (GBR) sur HOWDENS sur la ligne de départ. Crédit photo : GGR2022 / Etienne Messikommer

Michael Guggenberger (AUT) sur NURI a franchi la porte de Hobart le 3 janvier après avoir passé deux jours dans la pétole en vue de la Tasmanie. Il était heureux d’arriver et a décidé de rester deux jours pour “ranger le bateau, dormir, vérifier tous les systèmes et ajouter un deuxième ris dans sa voile d’artimon“. Il a été accueilli par l’équipe GGR et son équipe de tournage de documentaire. Nuri Sardines va bien et Cpt. Gugg paraît heureux de sa vie sur les flots. Lorsque interrogé sur son sentiment à l’idée de rentrer chez lui via le Cap Horn, il a répondu qu’il était “déjà à la maison ! À bord de NURI !”

Regardez la vidéo du passage de la porte d’Hobart de Cpt. Gugg ICI.

La fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023 ont été mouvementés aux avant-postes de la flotte! La fin 2022 a marqué la fin du leadership incontesté de Simon Curwen sur la flotte. Il a été rattrapé par une zone de calmes à l’approche de la Tasmanie, perdant des centaines de milles au profit de Kirsten Neuchäfer (ZAF) et d’Abhilash Tomy (IND) qui le talonnaient !

Le vent a tourné pour ceux qui souhaitaient devenir Calife à la place du Calife, car Simon a parfaitement géré le passage de la Nouvelle-Zélande. Ses poursuivants ont eux été piégés dans des bulles sans vent dans la même zone mais plus tard, pendant plusieurs jours, alors que Simon prenait le large à bonne vitesse, creusant un écart à 900 miles. Le pire, c’est que Kirsten et Abhilash se trouvent maintenant dans un système météo complètement différent…

Cette expérience douloureuse, après avoir tant gagné au cours des semaines précédentes, était évidente lors de leurs appels hebdomadaires au PC Course. La frustration et la désillusion prenaient clairement le dessus. Écoutez l’appel hebdomadaire de Kirsten ICI et l’appel hebdomadaire d’Abhilash ICI. L’agile Rustler 36 BAYANAT est plus rapide dans les petits airs (Abhilash a confirmé à Hobart qu’il avait une voile secrète) et il y a maintenant une course dans la course entre ces deux marins talentueux qui se poussent mutuellement dans leur poursuite du leader! Tous trois ne signalent aucun problème majeur avec leurs bateaux. Écoutez l’appel hebdomadaire de Simon ICI.

Kirsten a reçu le “Rod Stephens Trophy for Outstanding Seamanship” du Cruising Club of America et son respect de la tradition d’assistance aux marins en détresse, jouant un rôle central dans le sauvetage réussi de Tapio Lehtinen, son concurrent dans la GGR 2022. 

Kirsten n’est pas du genre à courir après les breloques, mais le Trophée Rod Stephens du CCA pour son “sens marin exceptionnel” est bien mérité ! Photo : GGR2022/ Don & JJ

Rejoignant d’autres récipiendaires célèbres des honneurs du CCA tels que Jean-Pierre Dick, Alessandro di Benetto ou Mike Golding, Kirsten a fait preuve de sa discrétion habituelle lorsqu’elle a été informée de cette récompense pour le sauvetage de Tapio.

Je ne sais pas vraiment quoi dire. Je suis très honorée, et un prix venant du CCA est toujours quelque chose de spécial, mais d’un autre côté, j’ai seulement fait ce que tout marin aurait fait. C’est la règle tacite de la mer que d’aider toute personne en détresse.

Kirsten Neuschäfer

Néanmoins, le survivant lui-même a chaleureusement remercié Kirsten dans une lettre écrite à bord du M/V Darya Gayatri:

Merci pour ton sens marin exceptionnel à la manœuvre de Minnehaha en approche du radeau de survie, et en me faisant monter à bord pour partager un rhum. Puis, en coopération avec le Capitaine Naveen Kumar Mehrotra, d’avoir réussi à placer Minnehaha sous le vent du M/V Darya Gayatri pour me transférer à bord en toute sécurité.

Tapio Lehtinen

Ian Herbert Jones (GBR), was the last in Suhaili Class to sail through the Cape Town gate and was quite worried about not getting to Hobart in time. He is now expected around the 18th January with nearly two weeks to spare. He has been making 130 miles daily in the right conditions and still managing to make the 9-ton 35-footer move in the light. He reduced the gap with Jeremy Bagshaw (ZAF) by half since entering the Southern Indian Ocean exclusion zone and is now less than 360 miles behind. The South African sailor must yet cross a high pressure between his current position and Tasmania and may lose even more ground on arrival, expected late on the 13th January.

Ian Herbert Jones (GBR), a été le dernier à franchir la porte du Cap en classe Suhaili et s’inquiétait de ne pas arriver à Hobart à temps. Il est maintenant attendu vers le 18 janvier, avec près de deux semaines d’avance. Il a parcouru 130 milles par jour dans les bonnes conditions, et a réussi à faire avancer son 35 pieds de 9 tonnes même dans les vents légers. Il a réduit de moitié son retard avec Jeremy Bagshaw (ZAF) depuis son entrée dans la zone d’exclusion du sud de l’océan Indien et compte désormais moins de 400 milles d’écart sur lui. Le Sud-Africain doit encore traverser une bulle sans vent entre lui et la Tasmanie et pourrait perdre encore plus de terrain à son arrivée, prévue le 13 janvier en fin de journée.

L’OE32 Olleanna de Jeremy est le voilier le plus petit et plus léger de la flotte GGR, mais sa ligne de flottaison est plus longue que celle du Tradewind 35 (8,5 m contre 7,9 m) et son rapport SA/D (Surface de voilure divisée par le Déplacement, couramment utilisé pour calculer la puissance d’un voilier) est presque identique, ce qui devrait le rendre plus rapide au portant. Le plan Olin Enderlin a affronté le Tradewind 35 Sagarmatha de Guy Waites avec brio dans l’Atlantique, et souffre clairement d’un déficit de vitesse dans le Sud, Jeremy a adopté une approche conservatrice dans les mers du Sud, avec l’objectif annoncé de finir à tout prix.

Jeremy Bagshaw (ZAF) est confronté à un autre dilemme. Il a perdu la moitié de son eau douce dans l’Atlantique suite à une mauvaise manipulation d’un réservoir. Il espérait avoir de la pluie dans le Pot au Noir et dans les mers du Sud, mais en vain. Après avoir quitté le Cap, bien qu’ayant traversé le plus grand nombre de dépressions de la flotte, il n’a pas eu suffisamment de pluie, comme il l’explique dans son appel. Il ne lui reste plus que 45 litres, ce qui est loin d’être suffisant pour atteindre le Cap Horn, et il n’est pas sûr de pouvoir continuer à traverser le Pacifique sans prendre d’eau à bord. Il serait relégué en classe Chichester avec Guy et ne figurerait plus au classement.

Jeremy est confronté à divers problèmes, mais il progresse malgré tout, et sera le prochain à la porte de Hobart cette semaine. Photo: GGR2022 / Nora Havel

Parmi les autres marins confrontés à des problèmes d’eau, on trouve Abhilash Tomy qui, avec 1 litre d’eau douce par jour, se considère en bonne voie, mais apprécierait trouver de la pluie sur sa route. Michael Guggenberger compte sur sa réserve de vin rouge et les 30 litres de soda au citron pour s’assurer qu’il ne finira pas toute son eau avant le Pot au Noir dans plusieurs mois ! Au moins, il a suffisamment à bord pour préparer un délicieux Tinto de Verano !

Guy Waites (GBR) dans la classe Chichester a bouclé sa meilleure semaine depuis le début de la GGR, profitant enfin de sa navigation et alignant les milles comme il l’a partagé dans son appel hebdomadaire partiellement en Français. Il a été de loin le plus rapide de la flotte, battant plusieurs fois ses records personnels journaliers pour finalement l’établir à 185 nm/jour. C’est la 3ème meilleure distance sur 24 heures de la flotte, et il a également rejoint le club des 1000 milles hebdomadaires à 1079 milles le 11 janvier ! Il a fait une incursion dans la zone d’exclusion mais n’a pas eu de pénalité de temps, étant en classe Chichester et est maintenant sorti des 44°S. Il n’est pas attendu à Hobart avant la mi-février, date à laquelle il sera retiré de la GGR, n’ayant pas pu atteindre la porte avant la date limite du 31 janvier, ce qui lui permettrait de passer le Cap Horn en toute sécurité avant la fin mars.

Guy a démontré tout le potentiel de Sagarmatha, en établissant les meilleures moyennes hebdomadaires la semaine dernière le 3° de la flotte pour la distance sur 24 heures, juste derrière Kirsten et Abhilash. Photo: GGR2022 / Etienne Messikommer

Le Gale Force 34 d’Elliott Smith (USA) a également affiché d’excellentes moyennes la semaine passée, affichant régulièrement des journées à plus de 100 milles, malgré sa surface de voile très réduite en raison d’un gréement de fortune et d’un bout-dehors endommagé. Il doit encore faire preuve de prudence pour amener son voilier en Australie occidentale. Son bout-dehors a subi de nouveaux dommages lors de la dernière tempête, mais il ne l’utilise pas. 

Il ne navigue que sous grand-voile arisée et trinquette, même dans les petits airs. Le mât est maintenu par trois drisses à l’étrave, par les deux bastaques au fractionné et son étai de trinquette. Tout est prêt pour réparer à Fremantle, à 700 milles de lui, mais ce sera la fin de son rêve de Golden Globe : il sera relégué en Classe Chichester à l’arrivée, et ne pourra passer la porte de Hobart avant la date limite du 31 Janvier. 

Malgré tout, Elliott garde le moral, après avoir miraculeusement trouvé des barres de chocolat sur le bateau, et est très reconnaissant pour toute l’aide et le soutien qu’il a reçus tout au long du voyage, comme il l’a partagé dans son appel hebdomadaire.

Annulation de la porte photo de Punta del Este

La décision a été prise d’annuler la porte photo de Punta del Este. Alors que les trois portes précédentes font partie de la reconstitution de la course originale de la Sunday Times Golden Globe Race de 1968, où les participants déposaient des films et des lettres, celle de Punta del Este était principalement destinée à recueillir des images de l’Océan Austral pour les médias. La longue distance séparant des participants au passage du Cap Horn rend cette porte inutile. Les marins auront ainsi plus d’opportunités tactiques pour faire des gains ou des pertes dans leur choix de route après le passage du Cap Horn et leur remontée vers l’équateur. 

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