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DIFFICILE, PLUS DIFFICILE, LA PLUS DIFFICILE?

La Golden Globe Race est-elle l’épreuve de voile la plus difficile au monde ?

Y a-t-il quelque chose qui s’en rapproche, parmis tous les défis sportifs individuels, combinant une aventure épique, une endurance extrême et des efforts humains d’une telle ampleur ?

Il existe plus rapide, plus complexe et certainement plus compétitif, encore plus impressionnant, mais peut-être rien de plus difficile ? Est-ce vraiment l’important ? Probablement pas, mais les gens parlent et veulent comparer.

L’Atlantique a avalé six concurrents de la GGR, pour la plus simple des raisons, essentiellement déterminée par le choix de l’équipement ou par les stratégies personnelles. Cela en a surpris beaucoup mais cela correspondait à mes propres prédictions fondées sur de simples statistiques et sur mon sentiment profond. C’était triste de les perdre, mais c’était honnête et réel. C’est ainsi que cela fonctionne dans tous les tours du monde. Ceux qui entrent dans l’océan Austral se sont endurcis et sont les meilleurs parmi les meilleurs, une nécessité si vous espérez endurer quatre mois de survie au fin fond du monde. Là-bas, vous n’avez nulle part où vous cacher, même de vos propres émotions ou craintes. Là-bas, vous êtes un engagé volontaire confronté à votre propre réalité dans un rêve planifié depuis de nombreuses années.

Ils sont effrayés mais ne sont pas inquiets. Le risque est élevé mais minimisé. Les exigences physiques sont implacables et sans relâche jour après jour. La pression psychologique ressemble à une montagne russe sans bouton STOP. Leur isolement intense et leur passion n’ont jamais été mis en doute, chacun s’engageant sur une route au delà de l’horizon vers l’inconnu. Leur avenir est incertain. Avec les sens en éveil, ils sont heureux de survivre juste un jour de plus. Où pouvez-vous participer à une compétition qui rassemble tout cela ?

Si vous avez regardé la retransmission en direct des skippers de la GGR au passage de la porte de Hobart, vous avez fait la connaissance de vrais marins et d’êtres humains singuliers. Au milieu de l’aventure, ils nous ont ouvert leur monde nous donnant un aperçu en expliquant pourquoi et comment ils se débrouillaient. Nous avons ri et pleuré ensemble, émerveillés par ces incroyables aventuriers et ces personnages chaleureux et amusants qui ont fait paraître tout cela comme très facile. Nous savons que ce n’est pas le cas.

Naviguer à 24 noeuds dans les embruns sous des projecteurs éblouissants autour du monde, à la manière devenue classique de nos jours, ne leurs ressemble pas. Ils naviguent comme en 1968. Quatre autres d’entre eux ne sont pas arrivés jusqu’à Hobart. C’est difficile pour tout le monde. Nous en sommes maintenant à huit âmes qui naviguent avec de grandes ambitions. Pendant ce temps, la famille des adeptes de la GGR s’agrandit chaque jour au fur et à mesure que les histoires grandissent et que les gens en parlent. Les actualités sont diffusées dans 50 pays. Bien que je ne m’inquiète jamais de ce que les gens pensent, je me demande souvent ce qu’ils pensent de la GGR et je commence à percevoir un changement et à ressentir un consensus.

Au début de la GGR, certains ont trouvé que les abandons dans l’Atlantique étaient un peu trop faciles. Lorsque nous avons commencé à perdre des mâts dans l’océan Austral, certains ont été surpris. Inévitablement, les adeptes et les commentateurs du monde entier ont cherché à faire des comparaisons, mais n’en trouvant aucune jusqu’à présent. Ils affirment que la GGR ne ressemble à rien de ce que le monde ait jamais vu auparavant. Ils commencent à respecter les marins et à comprendre le défi. Certains même disent maintenant que c’est le plus difficile !

Être complètement seul sur un petit bateau dans des conditions rudimentaires pendant 240 jours semble être l’un des défis les plus difficiles ! À vous de décider !

Mike Golding, considéré comme l’un des plus grands navigateurs hauturiers au monde, a déclaré ce qui suit à propos de la GGR dans Yachting World, en septembre 2018, page 26 :

“Ne sous-estimez pas un instant l’énormité du défi lancé aux marins participant à la Golden Globe Race (GGR) 2018. Il serait facile de considérer la GGR comme un autre rallye océanique de type « ARC » – mais cela ne saurait être plus éloigné de la vérité. La GGR est sans conteste l’un des défis les plus difficiles en matière de navigation depuis de nombreuses décennies et j’espère que les 18 concurrents recevront un soutien favorable ….. Quand j’ai vu que les légendes françaises de la Voile, Jean-Luc Van Den Heede et Philippe Péché étaient inscrits pour participer à la GGR, j’ai moi-même envisagé l’espace d’une brève nanoseconde, de concourir. Mais aussitôt, j’ai su que les limitations et les restrictions me rendraient complètement dingue. La GGR offre une occasion nouvelle de relever un défi personnel énorme sans le coût et la complexité d’un événement professionnel traditionnel. Il est tout à fait possible de financer toute une campagne GGR au prix d’une seule grand-voile d’IMOCA 60 pieds, ce qui ouvre la porte à un tout nouveau groupe d’aventuriers en solitaire …..

S’il reste quelque chose de la course initiale, seuls deux des 18 partants pourraient accomplir cette l’épreuve en tant que vrais finalistes Golden Globe de l’édition 2018. Peut-être que quatre ou six autres devront s’arrêter mais qu’ils pourront tout de même terminer en tant que concurrents en «catégorie Chichester». Qu’ils finissent ou non, ces 18 marins de 13 pays différents auront certainement des histoires incroyables à partager. Et si la GGR produit de nouveau un Robin Knox-Johnston et quelques Chichesters, que demander de plus ?”.

Mike Golding

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