1 mois de mer…
Mais quel mois : un baptême du feu dans le Golfe de Gascogne, un marin revenu puis reparti, deux abandons, un échouement aux Canaries… Ils sont encore treize à se diriger vers l’équateur et le grand Sud dans des vents évanescents qui mettent les nerfs de tous à rude épreuve !
Devant c’était presque écrit, les plus compétitifs sont les vétérans 2018 qui reviennent pour gagner, et les leaders du prologue, rejoints par l’inénarrable Pat Lawless dont le passé de marin-pêcheur avait éclipsé celui de régatier. Un passé qu’il nous rappelle avec brio.
Derrière, le manque de vent est encore plus cruel comme nous le disent les skipper aux vacations, notamment pour Abhilash, Ertan, Guy et Elliott à l’Est, alors qu’à l’Ouest Jeremy, Damien et Gugg en ligne bâbord amure tirent un peu mieux leur épingle du jeu.
De ce premier mois, on retiendra la difficile sortie du Golfe de Gascogne, qui a testé marins et voiliers, la maestria de Simon, en tête depuis le Cap Finisterre le 9 septembre. L’incroyable remontée de Kirsten 10° en Galice et 2° aujourd’hui, celle du métronomique Damien, dernier à Finisterre et maintenant 6°, et le plaisir hédoniste d’Arnaud, bon dernier mais qu’importe…
On retiendra surtout l’incroyable aventure humaine des 16 marins au départ qui ont tout donné pour vivre leur rêve. Un rêve d’inconfort, de lenteur et d’isolement, fidèles au précepte de Tabarly : « Naviguer, c’est accepter les contraintes que l’on a choisies. C’est un privilège. La plupart des humains subissent les obligations que la vie leur a imposées ».
