À l’âge de huit ans, rentrant de l’école à pied, l’envie impatiente de faire irruption sur le pas de la porte d’entrée pour regarder le dessin animé THE JETSONS à la télévision en noir et blanc était forte.
Une famille de l’ère spatiale futuriste avec un chien ! 55 ans plus tard, cette musique résonne encore dans ma tête et la plupart de ces gadgets futuristes sont aujourd’hui devenus technologie.
Il y a quelques jours, ELON MUSK est intervenu en direct sur Facebook pour annoncer son programme Interplanétaire SPACE X avec les touristes ZOZO Artistic faisant du stop pour faire un tour sur la lune en 2022. J’étais fasciné. C’est réel. C’est amusant et excitant. C’est un test avant de partir pour Mars ou au-delà ! HOU LA LA ! Ce n’est pas juste une idée, cela se passe maintenant ! Pendant une centaine de minutes, j’étais collé à mon siège. Une AVENTURE avec des rêves nourris par l’imagination et guidés par la passion, repoussant les normes du quotidien. Les ingénieurs ont mené la danse mais si ELON n’avait pas eu l’air cool et beau, il n’aurait pas réussi. Oui, son vaisseau spatial devait aussi avoir une belle apparence et c’est le cas ! Finalement, ELON était mon héros. Je me sentais comme un petit gamin surexcité ! Je suis un rêveur et j’adore ce genre de choses. Ce n’est pas un film. C’est une aventure inspirante.
Au moment où 12 hommes avaient mis un pied sur la lune, seuls 11 navigateurs en solitaire avaient passé le Cap Horn ! Aujourd’hui, seulement une centaine de marins ont navigué autour du globe en solitaire. Maintenant, nous nous dirigeons vers Mars!
Pendant les questions des médias, ELON a dit à tous les participants que c’était une mission risquée. Que c’était dangereux et peut-être qu’ils ne reviendront pas. On lui a alors dit que BOEING venait d’annoncer que leur moteur JET serait les premiers à emmener des gens sur la lune et au-delà. ELON s’est illuminé comme un halogène surpuissant ! Génial ! Emmenez les ! La compétition est une bonne chose et les courses sont intéressantes. FLASH RETOUR 50 ans !!
En 1968, neuf marins de différents pays étaient sur le point de partir pour une mission risquée. C’était dangereux. Personne ne savait si c’était possible ou s’ils reviendraient ? À l’époque, l’homme n’avait pas mis le pied sur la lune !
Aujourd’hui, SPACE X et BOEING sont en compétition au delà du GLOBE et de la lune. Au même moment, dix navigateurs en solitaire traversent l’Océan Austral et se dirigent vers les Sables d’Olonne. Ils se sont également portés volontaires pour remonter dans le temps jusqu’en 1968 aussi étroitement que possible. Pensez à cela. Pensez-y ce soir alors que vous vous blottissez dans des draps propres et sur un oreiller moelleux pour partir au pays des rêves. Pensez-y comme si vous alliez prendre une douche chaude avec une serviette moelleuse qui vous attend.
Nos marins sont sous pression en ce moment. Ils font face à un défi dans l’océan Austral qui ne disparaîtra pas avant des mois. C’est implacable, jour après jour, nuit après nuit, semaine après semaine. Ils ne peuvent pas se cacher et ils sont constamment sur la route de tempêtes qui se déplacent. Ils sont tout en bas, à l’autre bout du monde, aussi seuls que l’on puisse être et tout ce qu’ils font dépend d’eux et leur appartient. Et oui, ils veulent vraiment être là-bas.
Nous sommes des voyeurs chanceux perdus dans le tracker GGR, leurs tweets, leurs appels téléphoniques hebdomadaires et les opinions des autres (y compris celles-ci) pour imaginer à quoi cela peut bien ressembler là-bas. Mais pouvons-nous vraiment imaginer à quoi cela ressemble ? J’y suis déjà allé en 1990 et je pense pouvoir le faire. Pourtant, je ne le peux probablement pas. Mon bateau était plus gros avec un GPS et lors du BOC Challenge il y avait des escales. Je sais que je pense à eux tous les soirs alors que j’essaie d’aller dormir et qu’ils me réveillent tous les matins. J’essaie toujours d’imaginer comment ça doit être pour Susie, Uku ou Istvan et les autres… Je peux les visualiser et entendre cette vague déferler.
Quand j’écoutais la présentation d’ELON comme n’importe quel petit enfant j’étais enthousiasmé, imaginant le monde dans 50 ans, cela m’a renvoyé à 1968. OUI, retour ! Je me demandais ce qu’un soixantenaire à l’époque devait ressentir pour ces neuf marins en solitaire partant vers l’inconnu et autour du monde sans s’arrêter ? Probablement de l’émerveillement comme moi pour SPACE X. Ils ne seraient plus là maintenant, car c’est la seule constante de nos vies courtes et c’est pourquoi certains vivent leur vie comme ils le font. Les participants au projet GGR voient la vie avec enthousiasme, comme nous le devrions tous.
Les prochaines 48 heures verront deux énormes tempêtes passer au-dessus de la famille GGR. Ils savent qu’elles arrivent. Ils sont aussi prêts qu’ils peuvent l’être. Ils savent que ce ne sera pas la dernière et ils savent pourquoi ils sont là. Ce ne sont PAS des marins ordinaires. Ils sont aussi courageux et aventureux que n’importe quel astronaute ou héros sportif qui est passé avant eux.
Je viens de recevoir les messages texte SATELLITE suivants au moment où j’écris ceci:
Istvan : « Me suis fait coucher 0430Z je vais bien, j’ai pompé la cabine gréement ok mais pas de téléphone qui fonctionne VHF etc à la cape pour le moment » ; « BLU VHF inondées svp faites savoir à ma femme que je vais bien ».
J’ai envoyé des alertes météo à la flotte concernant les tempêtes à l’approche. Peu de temps après, Uku a émis un appel téléphonique imprévu pour confirmer la dernière position de la tempête. Une heure plus tard, il a envoyé le message suivant :
Uku : « Je suis si seul ici au milieu de nulle part »
Ce Golden Globe, c’est comme aller sur la lune! C’est comme ça.
DON
