UK Flag French Flag

Tortues ou escargots ?

Il y a quelques années, lors d’une conversation rapide avec mon ami JEAN-LUC VAN DEN HEEDE, il a déclaré avec son rire distinctif qu’il serait amusant de vivre l’expérience du Golden Globe à bord de ces PETITS ESCARGOTS ! J’ai souri. Cette semaine, pour la première fois, j’ai entendu notre flotte décrite avec affection, comme des PETITES TORTUES ! J’ai souri à nouveau. Mais est-ce juste?

Les voiliers de la GGR, ne sont pas des IMOCA à foil typiques (que nous adorons regarder), ni des machines de la Volvo avec leurs propres chutes du Niagara à bord (sur lesquels nous ne voudrions pas naviguer). Ce ne sont pas non plus vos bateaux de course rapides ordinaires. Alors que sont ils ? Eh bien la réponse la plus courte est, de très bons bateaux de haute mer et des voiliers parfaits pour courir la Golden Globe Race.

Conçu avant 1988, c’est ANCIEN. Sept à neuf tonnes, c’est LOURD. Les quilles longues, c’est LENT. Les critiques des groupes de discussion sur le concept de la GGR, il y a quelques années, ont fait rire les marins à l’idée de faire naviguer ces bateaux en compétition sans s’arrêter ! Maintenant, la plupart comprennent et c’est bien. Pas tous mais presque.

Si je devais choisir une chose qui pousse les gens à suivre la GGR, autre que le fort héritage, les personnages authentiques et la pure aventure, ce seraient les bateaux. Les marins s’identifient à eux. Ils sont vraiment ordinaires. Ils s’imaginent à bord. Bien sûr, ils sont en plastique recyclé et non pas conçus dans des matériaux fantastiques, mais oui, un Bénéteau est un bon bateau. Mais si je voulais partir naviguer en solitaire dans le monde entier avec un budget limité, ou sur n’importe quel océan avec ma compagne, un bateau de type GGR est vraiment le choix à suivre et les gens commencent à s’en rendre compte.

La GGR est un terrain difficile pour faire ses preuves et, compte tenu des abandons (il y en a eu quelques-uns), ce ne sont pas les bateaux qui échouent. Ce titre revient aux skippers, aux régulateurs d’allure et aux mauvaises vagues !

Est-ce que le Rustler 36 est vraiment meilleur parce qu’il est en tête ? Pas vraiment. Le mérite revient certainement à JL VDH et sa magie pour être là où il est, à l’avant de la flotte. Son bateau l’aide, rien de plus. JL VDH est le parfait mélange d’âge, d’expérience, de discipline et de talent, soutenu par un bateau très bien préparé. Cette idée selon laquelle le Rustler 36 serait le bateau gagnant pourrait être réécrite en 2022. Déjà, un Vancouver 34 et un Cape Dory 36 viendront s’y mesurer. Sur le papier, ils peuvent surpasser un Rustler 36. Mais qu’en est-il de leurs capitaines, de leur préparation et de leurs motivations ? C’est une formule complexe et seul le temps pourra nous le dire.

SUHAILI n’avait aucune chance dans cette GGR 2018, c’est ce que certains pensaient : cette réplique était une excellente idée, un belle pièce de nostalgie rien de plus ! Mais attendez. Au bout de 74 jours de course, il a quatre Rustler 36 derrière lui et il remonte rapidement sur les leaders, étant à un seul bateau d’écart et à une demi-journée de navigation du podium. Incroyable mais vrai. Pourquoi ? Pas seulement grâce au bateau.

Ce n’est certainement PAS la chance de l’Irlandais ou la couleur de la coque de son Biscay 36 pourchassant les deux premiers Rustlers de la course qui vont lui permettre de rattraper l’un de ses rivals, probablement dans les prochains jours, et de se positionner deuxième au classement général. C’est un bon bateau à coup sûr, mais encore une fois, tout dépend du package complet, pas uniquement des cycles de sommeil, ni de la forme des voiles choisies. Réfléchir sérieusement et intelligemment au cours de la planification du projet est aussi crucial que de réussir à récolter suffisamment d’eau de pluie pendant la course.

Nous venons d’apprendre que la valeur des Rustlers (prix de revente sur le marché) vient d’augmenter de 10% grâce de la GGR. Si tel est le cas, les Biscay 36 devraient bénéficier du même effet. Avec les moules de construction ressortis des placards, de nouveaux modèles sont possibles. Cette semaine, un marin a passé commande pour faire construire la même réplique du SUHAILI que celle de la GGR 2018. C’est un beau bateau, alors pourquoi pas!

Esmeralda est OK pour les fans d’Endurance 35 et il y en a beaucoup dans le monde qui nous suivent ! D’autres sont déjà pré-inscrits pour la GGR 2022. Le Tradewind 35 est probablement le voilier de croisière le plus confortable de la flotte. Rapport qualité-prix, le Nicholson 32 MKX reste le meilleur voyageur océanique au monde.

Donc, TORTUES ou ESCARGOTS ? Que sont-ils ? On s’en moque ! Ce sont simplement de superbes bateaux. Ils concourent à la GGR comme une flotte avec toute la couleur, l’aventure et le drame que l’esprit humain peut imaginer. Je suis fier de chacun d’entre eux. Ils ont démontré le concept. Les courses longues distances dans le monde entier sont non seulement possibles, mais réelles en ce moment même. Ces voiliers montrent au monde entier que les petits bateaux sont tout à fait capables et que l’âge n’est qu’un chiffre. Ils prouvent aux marins moyens qu’ils peuvent suivre leurs rêves au-delà de l’horizon.

La Golden Globe Race est à portée de main de tout marin avisé qui comprend cette formule magique de planification, de préparation et d’exécution. TOUT LE MONDE PEUT GAGNER QUELQUE SOIT LE BATEAU. Revenez en 2022 sur le même bateau et vous serez toujours compétitif ! Pensez à cela. Vous pouvez même faire une croisière en Polynésie française en attendant. Voilà quel genre de bateau ils sont.

Gardez votre coeur jeune et vos exigences élevées et ne laisser jamais vos rêves s’éteindre!

DON

Petit ESCARGOT, c’est très mignon.. !!

avatar

Title Partner

Major Partners

Premium Partners

Technical Partners

Les Sables-d'Olonne Host Port Partners

Associations